Ptérygion

Issu de la racine pter qui signifie aile en grec ancien, le ptérygion est une prolifération de tissu conjonctival en forme d’aile qui vient envahir progressivement la cornée. Il s’agit d’une tumeur bénigne dont les causes principales sont l’exposition solaire importante ainsi que l’empoussièrement. Bien que bénigne, cette pathologie fréquente peut être responsable de démangeaisons, de brûlures, de sensation de grain de sable, d’une sensation de grain de sable ou d’une baisse d’acuité visuelle. Un traitement médical permet de limiter la gêne ressentie dans les cas peu évolués. La chirurgie d’exérèse permet l’ablation du ptérygion et d’améliorer la vision dans les cas plus avancés

En pratique :

  • Le bilan en consultation ophtalmologique permet de poser le diagnostic de ptérygion ainsi que d’évaluer ses caractéristiques cliniques et son retentissement fonctionnel.

  • Les indications opératoires sont les suivantes : astigmatisme induit, atteinte de l’axe visuel, épisodes inflammatoires fréquents et enfin gêne esthétique.

  • Si l’indication opératoire est retenue, une date de chirurgie est fixée en consultation en fonction de vos obligations et des disponibilités opératoires.

  • La chirurgie d’éxérèse se déroule en ambulatoire sous anesthésie locale (sous-conjonctivale) associée à une sédation pour assurer votre confort lors de l’intervention.

  • L’intervention dure approximativement 15 minutes. Un contrôle post-opératoire est nécessaire à une semaine.

  • Un traitement post opératoire est nécessaire pendant un mois. Des brûlures et rougeurs sont fréquemment observés pendant les 15 premiers jours.

A propos :

Chirurgie d’exérèse

L’intervention chirurgicale consiste à individualiser le ptérygion de la cornée sous-jacente et de la conjonctive saine avoisinnante. Le ptérygion est ensuite retiré et envoyer pour analyse anatomopathologique en laboratoire. La zone d’ablation est ensuite recouverte par un greffon prélevé en conjonctive saine sur le même oeil, fixé par de la colle biologique (Tisseel) et/ou des points de sutures. L’application de Mitomycine-C peut être utilisée pour limiter le risque de récidive dans certains cas.

To greffe or not to greffe ?

La greffe conjonctivale ou conjonctivo-limbique est fortement recommandée après exérèse du ptérygion afin de combler le défect nasal résultant et de limiter le risque de récidive. Dans les cas de ptérygion volumineux, une greffe de membrane amniotique peut être associée pour combler le défect cornéen consécutif à l’exérèse du ptérygion. Il n’existe aucun risque de rejet de greffe avec les autogreffes et les greffes de membranes amniotiques.

Prévention

Limiter l’exposition solaire et les situations d’empoussièrement sont les principaux moyens de prévenir l’apparition d’un ptérygion dans les zones à fort ensoleillement et réverberations (sous les tropiques, la mer, sans oublier la montagne et les sports d’hiver). Le port de lunettes de soleil est fortement recommandé lors de l’exposition solaire, d’autant plus qu’il existe des cas de ptérygions chez les proches.

✺ FAQ ✺

  • La chirurgie est indiquée si le ptérygion :

    • Provoque une gêne visuelle (atteinte de l’axe visuel).

    • Cause des symptômes gênants (irritation, rougeur persistante).

    • Est récidivant ou grandit rapidement.

    • Constitue un problème esthétique significatif pour le patient.

  • L’intervention elle-même est indolore grâce à l’anesthésie. Après la chirurgie, une gêne temporaire, une rougeur ou une sensation de grain de sable sont fréquentes, mais elles disparaissent en quelques jours avec un traitement adapté.

  • Les risques incluent :

    • Récidive du ptérygion.

    • Infection ou inflammation postopératoires.

    • Formation de cicatrice ou astigmatisme.

    • Rougeur persistante ou inconfort temporaire.

    Ces risques sont rares et bien contrôlés avec un suivi postopératoire approprié.

  • La récupération prend généralement une à deux semaines.

  • Oui, le ptérygion peut récidiver, surtout si des facteurs de risque (exposition au soleil ou à la poussière) persistent. Cependant, l’utilisation de techniques modernes, comme la greffe conjonctivale/limbique, réduit significativement ce risque (moins de 10 %).

  • Le port de lunettes de soleil avec protection UV, la limitation de l’empoussièrement et l’utilisation régulière de larmes artificielles peuvent réduire ce risque.